La cavalcade sauvage

Publié le par Pionpion

Vendredi soir, j’avais envie de passer voir Owen. J’étais déjà venu la veille pour le faire brouter. Il commençait à reprendre de l’état par rapport au week-end précédent. 

J’entre donc dans le pré en me glissant sous la clôture, je passe son licol à Owen. J’ouvre la barrière. Iris fait son super chieur comme d’habitude, il reste collé aux fesses d’Owen. Mon poney me suit dehors. Cette bourrique d’Iris réussit à se faufiler derrière lui !! Il est dehors, tout fier de lui, à grapiller les rares touffes d’herbe ! 

Je lâche Owen pour remettre Iris dans le pré. Je l’attrape par le toupet, monsieur ne bouge pas d’un cm. Je commence à m’énerver, à le houspiller. 

Là, j’entends un bruit de sabot derrière moi. La barrière !!! Elle est restée ouverte pendant ce temps !! Flash passe au galop derrière moi, entraînant Iris. J’ai le réflexe d’attraper la longe d’Owen. "Toi, tu restes là !" 

J’essaie de bloquer le passage à Eolien, rien à faire ses copains sont partis, il veut les rattraper ! Je vois les trois poneys galoper vers la route. Nooooon ! 

Je colle Owen dans un box, flûte, il y avait à manger pour son occupant. Tant pis ! 

Je pars en courant à la poursuite des fuyards. J’aperçois le fermier et lui fait signe vers les chevaux, il les a vu. Je les vois prendre le premier chemin. Ouf, ils ne sont plus sur la route. 
Ils vont être obligé de longer l’aéroport à travers champs. 

Je fais demi-tour vers la ferme pour leur couper la route. Je m’arrête devant un chemin pour voir où ils sont, ils courent toujours le long du grillage.

Je cours comme une dératée vers leur pré. Je ne les vois plus. Le stress monte. Je continue, traverse la carrière, arrive sur le chemin qui longe l’aéroport. Pas de chevaux.

Je regarde la clôture électrique, le fil est haut et intact. Mais, je suis paniquée, je jette un coup d’oeil vers la ferme et je ne les vois toujours pas... Oh, non, ils ont continué sur le chemin...

Je reprends ma course folle. Je croise des gens et complètement esssouflée, leur demande si ils ont vu les chevaux. Réponse négative. Mince, ils ont dû tourner dans le chemin en sous-bois.

J’alterne marche rapide et course, je suis trop fatiguée. Je prends le chemin à droite, pas de trace des chevaux, pas de bruit de sabots, juste ma respiration haletante. Je continue encore plusieurs mètres, désespérée et folle d’inquiétude.


Je me résigne à téléphoner à la ferme pour donner des nouvelles. "Les poneys ? Mais, ils sont là ! On est en train de les rattraper." J'ai rarement été aussi soulagée de ma vie. Les larmes me sont montées aux yeux. Dans ma course inutile, je n'avais cessé de me culpabiliser et de me faire un sang d'encre pour les chevaux. 

Très éprouvée, j'ai pris le chemin du retour. Mes pieds étaient douloureux d'avoir couru avec des bottes en caoutchouc. Et ma panique m'avait porté bien loin de la ferme.

Publié dans Owen et moi

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G
plus de peur que de mal...ma pauvre, c'est pas drôle les fugues de ce genre...
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